Comme l’ont qualifié les médias de Guyane, Lova-Jah est certainement sur la dernière décennie, la révélation musicale de cette terre française d’Amazonie. Son premier single « Lagwiyann bel » puis son premier EP « Oroyo » ont battu les records de vente et de diffusion sur le marché local. L’artiste s’ouvre désormais vers l’extérieur avec des tournées prévues en France et aux Antilles.
Né en Guyane en 1983, Lova Jah grandit, comme la plupart des enfants de son pays natal, au sein d’une famille monoparentale. Son enfance fut bercée entre la Rénovation Urbaine, cité de la banlieue-sud de Cayenne et Roura, vaste commune, terre d’agriculture et de réserves naturelles uniques au monde.
C’est dans cet environnement, qu’il passe ses vacances scolaires auprès ses grands-parents. Il en tirera un attachement profond aux cultures ancestrales qui ont valorisé la nature au fil du temps.
À l’aube de ses 16 ans, une carrière prometteuse dans le football s’ouvre à lui. Il quitte sa mère et part donc en sport-étude à Paris en 1999. Il fait ainsi ses essais dans des clubs tels que le Paris St- Germain,
le FC Tours ou encore chez les Girondins de Bordeaux. Malheureusement les circonstances de la vie étant ce qu’elles sont, il doit abandonner après deux années prodigieuses pour rentrer en Guyane pour des raisons familiales.
À son retour, il passe et emporte le concours de surveillant pénitentiaire. Nouveau départ vers la France en 2003.
Après 6 ans en tant que surveillant de prison, il est affecté à la Maison d’Arrêt de Fleury-Méreugis, et c’est seul dans une chambre de 12m2, rongé par le manque de sa terre natale, qu’il écrit ce qui deviendra quelques années plus tard
la chanson de sa révélation musicale : « LaGwiyann Bel ».
Il démissionne en 2011 et rentre en Guyane en poursuivant une formation à distance de paysagiste mais, ses écrits le rattrapent.
Mais c’est en 2013 qu’il engage l’enregistrement de son premier EP de six titres « Oroyo » avec le label Sensitive Records. Avec ce projet, Lova jah fait l’unanimité auprès de ses pairs et des professionnels
de la musique locale, ce qui lui vaut d’être remarqué par la presse locale et régionale, et sept nominations aux LINDORS 2014.
Il emportera 4 trophées, époustouflant un public, des médias et des jurés par la fraicheur des textes, la profondeur de leur sens, l’audace instrumentale jointe à une intensité vocale et une présence scénique qui touchent au cœur.
S’appropriant très vite les rouages de la musique, Lova Jah se lance en 2016 en auto-production et réalise son 2ème EP de six titres « An mo latchô oko », récompensé par le Lindor du Meilleur EP traditionnel et/ou d’inspiration traditionnelle.
En 2019, Lova Jah est sélectionné pour représenter la Guyane à Paris dans le cadre de « L’Outre-mer fait son Olympia », une cérémonie permettant de promouvoir les artistes émergents de chaque territoire et département d’Outre-mer.